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A paraître : « Carnets du Portugal », de Cyril Pedrosa

Plus de 2 ans après la sortie de « Portugal », Cyril Pedrosa et les éditions Dupuis vont publier un carnet qui rassemble plusieurs centaines de croquis préparatoires.

J’avais déjà dit tout le bien que je pensais de Portugal, cet excellent album de Cyril Pedrosa. Cet été, (soit plus de 2 ans après sa publication), Pedrosa va publier ses croquis préparatoires sous la forme d’un carnet Moleskine.

Beaucoup de dessins seront reproduits à l’échelle initiale, quelques dessins seront réduits et il n’y aura quasiment aucune retouche dixit l’auteur dans un entretien accordé au magazine Case Mate. Du croquis au stylo bille en passant par des dessins plus aboutis à l’aquarelle, on retrouve à chaque fois une énergie, un moment ou une attitude prise sur le vif.

Cette édition (tirée à 1500 exemplaires numérotés et signés) sera très certainement un beau complément à ce magnifique album qui avait marqué l’année 2012.

Photo de Cyril Pedrosa : © PFRunner

Informations pratiques

  • : Carnets du Portugal
  • Cyril Pedrosa
  • one shot
  • Dupuis (collection « Aire Libre »)
  • été 2014 (à paraître)

« Super-héros : l’éternel combat » ou l’histoire des Etats-Unis au travers de ses super-héros

« Super-héros, l’éternel combat » est un documentaire en 3 parties qui retrace 75 d’histoire américaine à travers l’épopée de l’industrie des comics et de ses super-héros.

Je l’avoue, je ne connais pas grand-chose (si ce n’est rien) au monde des Comics. Certes quelques noms de super-héros incontournables par-ci par-là mais rien de plus. Alors j’ai sauté sur ce reportage pour en savoir un peu plus sur ce terrain encore inconnu pour moi (contenu repris depuis la boutique Arte)

Au moyen d’interviews d’historiens de la bande dessinée et de témoignages des plus célèbres dessinateurs de comics, Michael Kantor retrace les évolutions d’une industrie dont les héros accompagnent depuis leur création les soubresauts de l’histoire des États-Unis. Autant de personnages devenus des mythes de la culture populaire outre Atlantique, et dont le documentariste se sert ici comme de miroirs pour mettre en lumière les mutations de la société américaine depuis les années 1930. Un film éclairant sur le rôle joué par ces hérauts de l’American way of life et de la superpuissance de l’Oncle Sam, qui ont fait des comics une industrie multimilliardaire diffusée dans le monde entier.

Au final, c’est trois heures passionnantes et une histoire en 3 parties :

Et la bande-annonce :

Ma visite à l’exposition « Astérix à la BNF »

J’en parlais précédemment, nos deux irréductibles gaulois et leurs compagnons sont en exposition à la BNF jusqu’à la fin du mois de Janvier 2014. Cette expo a pu voir le jour notamment grâce notamment à la donation à la BNF par Alberto Uderzo de 120 planches originales et elle emboîtait le pas à la sortie du dernier album « Astérix chez les Pictes ». Je me suis rendu à cette exposition et voici ce que j’en ai pensé.

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Située au cœur de la BNF, l’exposition commence par les débuts des deux auteurs et la naissance de la série. C’est là que j’y ai appris par exemple que Goscinny avait uniquement en tête le personnage d’Astérix et qu’il n’en voulait pas d’un second. Uderzo l’avait d’abord dessiné grand et plutôt charpenté, alors que Goscinny l’imaginait petit et teigneux. Uderzo l’a donc retravaillé comme le voulait Goscinny mais il a insisté pour lui rajouter un compère, quelqu’un cette fois-ci de grand et fort. Goscinny accepta et c’est ainsi qu’est né Obélix ! Egalement, je n’avais jamais remarqué qu’Idéfix est arrivé seulement à partir de la 5ème aventure (« Le tour de Gaule d’Astérix ») Le public avait écrit aux auteurs et leur avait demandé qui était ce petit chien assis devant l’entrée d’une charcuterie et comment il s’appelait. Uderzo et Goscinny ont alors lancé un jeu concours pour trouver son nom dans le journal Pilote, et des centaines de réponses leur parvinrent. Et c’est ainsi que le nom d’Idéfix lui fut donné.

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Après cette première partie sur les auteurs, on arrive dans la partie consacrée au village gaulois. Beaucoup de thèmes sont abordés : les personnages évidemment, mais aussi les banquets, les femmes, les bagarres, les voyages… et les Romains. C’est richement documenté et très bien mis en scène, on prend beaucoup de plaisir à passer d’une vitrine à l’autre. Et tout au long de l’exposition, on retrouve très régulièrement des vitrines comprenant d’un côté les tapuscrits de Goscinny et de l’autre les planches originales d’Uderzo ou les tirages originaux en couleur de l’époque. On passe donc d’un document à l’autre en voyant les apports de chacun dans les différentes séquences.

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Un couloir fait office de transition entre deux parties. Dans ce couloir, se trouvent sur la gauche tous les albums alignés de manière chronologique et leurs couvertures originales, et sur la droite ces mêmes albums traduits dans plus de 100 langues et dialectes à travers le monde. Ce « sas » nous fait arriver dans la partie consacrée au « phénomène Astérix » et tous ses produits dérivés. Cette dernière partie est plus ludique car on peut écouter des enregistrements audios, regarder le film d’Alain Chabat (« Astérix mission Cléopâtre »), ou bien encore s’amuser avec pas mal de petits jeux à propos des sources d’inspiration des auteurs et des différents clins d’œil qu’ils font par-ci par là dans leurs albums. C’est très bien pensé, autant pour les petits que pour les plus grands.

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Comme beaucoup de monde, même si j’ai lu un certain nombre d’albums, je ne suis pas un spécialiste d’Astérix et Obélix pour autant. Leurs aventures font partie des BD que je lisais étant enfant et adolescent sans véritablement saisir toutes les subtilités dont faisaient preuve Uderzo et Goscinny : les anachronismes, les jeux de mots, les expressions en latin, les caricatures, les clins d’œil au cinéma et aux acteurs… Tout ce second niveau de lecture amené par principalement René Goscinny, je l’ai redécouvert pendant la visite de cette exposition, et il se mélangeait avec mon regard béat d’admiration devant les planches originales pleines de vie d’Albert Uderzo. D’un côté la finesse d’esprit de René Goscinny et de l’autre, le dessin plein de rondeur, de souplesse et de vivacité d’Albert Uderzo… Un vrai régal !

Seuls regrets :

  • qu’il n’y ait aucune diffusion vidéo d’une émission ou d’un reportage sur les deux Papas d’Astérix et Obélix… Dommage car les vidéos ne manquent pas sur Internet
  • les entretiens / reportages vidéos à la fin de l’exposition qui sont placés dans le couloir de sortie. Pas très pratique pour rester les regarder.

Mais cela n’enlève rien à cette très belle exposition que je vous invite à aller voir avant la fin !

La bande dessinée, cet « art invisible » selon Scott McLoud

Une vidéo de Scott McLoud, dessinateur et théoricien de la BD, qui parle à l’équipe de Kaboom ! de la bande dessinée qu’il appelle « L’art invisible », mais aussi de ses influences, de sa manière de travailler, de l’arrivée de l’ordinateur dans la BD…

« Quand j’ai étudié la BD, j’étais enthousiasmé par le monde invisible qu’il y a entre les cases. Pour moi c’était ça la BD : tu montres une image puis une autre, et c’est dans cet entre-deux que se joue la magie de la bande dessinée. Car le lecteur a besoin d’utiliser son imagination pour créer le mouvement, le changement, la vie entre les cases. »

Ce n’est pas nouveau mais cette vidéo de 10 minutes et 30 secondes est une bonne prise de recul sur la BD en général.

A paraître : « Labyrinthum », de Marc-Antoine Mathieu

Après « La mutation » (1995), « Le coeur des ombres » (1998) et « La voiture symétrique » (2007), « Labyrinthum » sera la 4ème histoire courte éditée chez L’Association dans la Collection « Patte de mouche ».

Prévu pour janvier 2014, « Labyrinthum » est l’histoire « d’un homme aux prises avec un dédale de couloirs, avec un labyrinthe qui va en se rétrécissant […] Au fur et à mesure, il prend conscience du fonctionnement de ce monde, Labyrinthum, qui semble se resserrer autour de lui comme un étau. »

Grâce à la Collection « Patte de mouche », Marc-Antoine Mathieu continue d’explorer les petits formats aux histoires courtes et poétiques, ce qui lui permet aussi d’alterner avec les contraintes formelles plus importantes qu’il s’impose avec les Julius Corentin Acquefacques ou ses « one shot » grands formats.

Et en attendant la sortie de « Labyrinthum » en janvier 2014, si vous ne connaissez pas Julius Corentin Acquefacques, je vous invite à lire cette chronique sur « L’Origine », le tout premier épisode de la série. Cela vous donnera une très bonne idée de l’univers dans lequel évolue l’auteur.

Informations pratiques

  • : Labyrinthum
  • Marc-Antoine Mathieu
  • one shot
  • : L’Association
  • janvier 2014 (à paraître)

Exposition Mafalda au 41ème festival de BD d’Angoulême

En 2014, Mafalda aura 50 ans et son créateur, Quino, fêtera ses 60 ans de carrière. A l’occasion de ce double anniversaire, le Festival international de la Bande dessinée d’Angoulême organisera une exposition.

L’exposition, qui se fera en présence de Quino, le papa de Mafalda, constitue une première en Europe.

« Conçue pour tous les publics, l’exposition du Festival qui célèbre les aventures de la petite fille et de ses amis a pour décor les différentes pièces de l’appartement où vivent Mafalda et ses parents. » (source)

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Mafalda est apparue pour la première fois dans la presse argentine le 29 septembre 1964 et s’est exprimée jusqu’en 1973. Souvent comparée aux Peanuts de Charles Schulz, la série qui a été vendue à plusieurs millions d’exemplaires dans le monde, a été traduite en vingt langues.

Exposition « Mafalda, une petite fille de 50 ans »
Espace Franquin, salle Iribe, 1 Boulevard Berthelot – 16 000 Angoulême
Du jeudi 30 janvier au dimanche 2 février 2014, de 10h à 19h

En savoir plus sur Quino

Exposition de José Muñoz sur « Le premier homme » d’Albert Camus à la Galerie Martel

Dans le 10ème arrondissement de Paris, la Galerie Martel organise une exposition consacrée à José Muñoz et aux dessins qu’il a réalisés pour illustrer « Le Premier homme », le dernier livre d’Albert Camus qui est resté inachevé à la mort de l’écrivain.

Cette exposition fait suite à la publication chez les éditions Futuropolis-Gallimard du livre « Le Premier homme » publié à l’occasion du centenaire de la naissance d’Albert Camus.

En 2012, José Muñoz avait déjà publié chez les éditions Futuropolis-Gallimard L’Etranger » d’Albert Camus.

L’exposition à la Galerie Martel se tiendra du Vendredi 6 décembre au Samedi 4 janvier 2014.

Le vernissage en présence de l’artiste se tiendra le Jeudi 5 décembre à partir de 18h30, et une séance de dédicace se tiendra le Samedi 7 décembre 2013 de 15h à 18h.

Alberto Breccia, 20 ans après : entretien avec Sergio Aquindo

Dans le cadre du 20ème anniversaire de la mort d’Alberto Breccia, j’ai interviewé des auteurs de bande-dessinée et des personnes qui l’ont connu ou qui ont admiré son travail. Sergio Aquindo en fait partie…


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Auteur et illustrateur argentin né en 1974, Sergio Aquindo va passer par les grandes capitales européennes (Londres, Lisbonne, Barcelone) et s’installe finalement à Paris en 2000. Il travaille comme illustrateur pour la presse et collabore régulièrement au quotidien Le Monde. Il publie deux ouvrages chez Rackham « La Mère Machine » (2009) et « Harry and the helpless children » (2012)

Voici la retranscription de notre entretien.

Alberto Breccia, 20 ans après : entretien avec Latino Imparato

Dans le cadre du 20ème anniversaire de la mort d’Alberto Breccia, j’ai interviewé des auteurs de bande-dessinée et des personnes qui l’ont connu ou qui ont admiré son travail. Latino Imparato en fait partie…


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Latino a été le co-fondateur (avec Giusti Zuccato et Giovanni Miriantini) des éditions Vertige Graphic. Il rencontre Alberto Breccia en 1985 et devient, deux ans plus tard, le représentant de son travail en Europe.

Actuellemment à la direction éditoriale des éditions Rackham, Latino Imparato est à l’origine de la publication ou de la réédition en français de plusieurs œuvres d’Alberto Breccia (Rapport sur les aveugles, Buscavidas, Mort Cinder, Cauchemars, Dracula, L’Eternaute, Les Mythes de Cthulhu…)

C’est en tant qu’ami et éditeur de Breccia en Europe que Latino Imparato nous parle de ‘El Viejo’ dans cet entretien.

Alberto Breccia, 20 ans après : entretien avec Jorge Gonzalez

Dans le cadre du 20ème anniversaire de la mort d’Alberto Breccia, j’ai interviewé des auteurs de bande-dessinée, des personnes qui l’ont connu ou qui ont admiré son travail. Jorge Gonzalez en fait partie…


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Né en Argentine en 1970, Jorge Gonzalez réside depuis plusieurs années en Espagne. Entre publicité, illustrations et story boards, il réalise des bande-dessinées dont les plus connues sont « Chère Patagonie » et « Bandonéon », et il vient de publier « El gran surubi » aux éditions Les rêveurs.

Voici la retranscription de notre entretien.

Alberto Breccia, 20 ans après : entretien avec Lorenzo Mattotti

Dans le cadre du 20ème anniversaire de la mort d’Alberto Breccia, j’ai interviewé des auteurs de bande-dessinée, des personnes qui l’ont connu ou qui ont admiré son travail. Lorenzo Mattotti en fait partie…

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Le 12 Septembre dans la soirée, Lorenzo Mattotti (dont j’avais fait la chronique de Stigmates) m’a très gentiment ouvert les portes de son atelier parisien. Pendant plus d’une heure, nous avons parlé d’Alberto Breccia et Lorenzo m’a expliqué comment il l’avait connu et pourquoi son travail l’avait influencé.

Merci encore à Rina Zavagli et Lorenzo Mattotti de m’avoir permis de réaliser cet entretien
(photo © Anne DAUBREE)