L’ŒIL DE LA NUIT, de Vincent Vanoli

Un père et son fils traversent le lac qui les sépare d’une île mystérieuse et méconnue de tous. Sur cette île se trouve une maison d’où des créatures étranges s’échappent à la tombée de la nuit…

Une forêt à la tombée de la nuit, un lac éclairé par la lune et dont la profondeur semble être infinie, un père et son fils qui discutent d’une maison hantée de l’autre côté du lac… Le décor est planté. Avec son dessin expressionniste si particulier, Vanoli va noircir de grandes cases pour nous plonger peu à peu dans une histoire étrange, un cauchemar éveillé empreint de mythologie grecque et égyptienne.

Une odyssée cauchemardesque

Il y dessine tout un bestiaire (des sirènes mi-femme mi-oiseau, un géant de bois mi-cyclope mi-cheval de Troie, des hommes avec une tête de chacal…) et nous emporte dans ce cauchemars que l’on fait au cœur de la nuit et qui nous réveille en sursaut, apeuré et trempé de sueur avec le cœur qui tape fort dans la poitrine.

Vanoli réussit à imposer son univers si particulier en quelques pages et donne au récit une teinte mythologique forte. On pense évidemment au Cyclope, à Œdipe, à Ulysse traversant le Styx ou à la guerre de Troie, mais on pense aussi au cinéma avec des passages évoquant « Les Oiseaux » de Hitchcock ou « L’île du Docteur Moreau » par moments.

Avec un graphisme très sombre, Vanoli sublime les atmosphères cauchemardesques et c’est en relisant « L’œil de la nuit » que l’on perçoit de multiples détails et d’autres références qui rendent cette histoire si envoutante.

Informations pratiques

  • : L’œil de la nuit
  • Vincent Vanoli
  • one shot
  • : L’Association
  • 2012

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